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Gros Plan sur la cortisone

Structure Moléculaire :

Formule chimique :

C21H28O5

Mode d'action :

La cortisone est une hormone de la famille des stéroïdes. Dans l'organisme, la cortisone est produite par la zone corticale des glandes surrénales, situées au niveau de la partie supérieure des reins. La cortisone a un rôle essentiel dans la régulation de certaines grandes fonctions de l'organisme : métabolisme des sucres, les défenses immunitaires, action sur l'inflammation. Chaque individu produit de façon quotidienne du cortisol qui est nécessaire au bon fonctionnement de l'organisme.

Au niveau biologique, elles ont un effet exactement inverse à celui des hormones anabolisantes de la même classe (stéroïdes anabolisants). Alors que ces dernières puisaient dans les réserves pour faire du muscle, elles contribuent à former des produits utilisables par ces mêmes muscles (sucres) en puisant dans les réserves de protéines. Cette action peut être intéressante à différents moments de l'activité d'endurance :

  • pendant l'effort, elle agit en renforçant l'action d'une autre hormone des situations d'urgence qu'est l'adrénaline. En effet, elle aide à fournir le glucose nécessaire à la poursuite de l'effort.

  • à l'issue de l'effort, elle permet de reconstituer les stocks de glycogène épuisés par l'exercice.

Bien que prégnants, ces effets ne semblent pas ceux prioritairement recherchés par les dopeurs. Si tel était le cas, ils s'exposeraient à des désagréments notoires. En effet, une utilisation prolongée de ces substances conduit à des déstructurations musculaires - notamment au niveau des membres inférieurs- ce qui est loin d'être favorable à la poursuite du processus d'entraînement. Du point de vue biologique, il ne semble pas que les effets biologiques positifs puissent compenser les inconvénients sur le moyen terme.

Ce constat doit nous inciter à chercher dans une autre direction le pourquoi de l'utilisation des corticoïdes.

 

Le second effet des corticoïdes est une action anti-inflammatoire et antidouleur. Là aussi, si cet effet peut être notoire dans certains contextes, il ne semble pas suffisant pour induire une répétition des prises.

En fait, il semble que le principal effet attendu se joue au niveau du système nerveux central. Les corticoïdes ont des effets psychologiques qui vont dans le sens d'une baisse de la sensation de fatigue et d'une régulation de l'humeur. Les sportifs adeptes de ces produits déclarent ressentir une envie décuplée, une sensation d'euphorie associée à un sentiment de toute-puissance.

Le mode d'action de ces médicaments est assez complexe. Leurs effets sont perceptibles au niveau de presque tous les organes. Pour simplifier, après avoir pénétré dans les cellules, les corticoïdes vont entrer dans le noyau pour se fixer directement sur l'ADN. Au niveau de cette molécule géante contenant notre patrimoine génétique, leurs actions sont très diverses. Globalement, ils réduisent la production des facteurs inflammatoires et immunitaires.

Le cortisol (ou hydrocortisone) est une hormone stéroïde (corticostéroïde) secrétée par le cortex (la partie externe) de la glande surrénale à partir du cholestérol, sous la dépendance de l'ACTH hypophysaire. Ses fonctions ou actions principales sont :

  • l'augmentation de la glycémie par le biais de la néoglucogenèse,

  • l'inhibition de certaines réponses du système immunitaire,

  • la régulation du métabolisme des graisses, protéines et glucides,

  • la régulation du cycle circadien (qui regroupe tous les processus biologiques qui ont une oscillation d'environ 24 heures).

Performances associées :

La cortisone est utilisée essentiellement pour augmenter artificiellement les performances en retardant l’apparition de fatigue, de la douleur et en améliorant l’état physique ou psychique du sportif.

Cas de dopage :

Le gymnaste Morgan Hamm a été contrôlé positif le 24 mai 2008 lors des Championnats des Etats-Unis, à cause d'un corticoïde que lui avait prescrit un médecin pour ses effets anti-inflammatoires.

Conséquences sur la santé :

Les conséquences sur la santé d’une consommation excessive sont de nouvelles fois multiples et ravageuses :

  • la fragilité des tendons,

  • les déchirures musculaires,

  • les entorses des genoux et des chevilles,

  • la cicatrisation des plaies est retardée,

  • la prise de poids est probablement le plus connu,

  • le gonflement du visage (lié à une modification de la répartition des graisses),

  • l’hypertension artérielle et les Å“dèmes des jambes,

  • la fonte musculaire et les crampes,

  • les petits vaisseaux (ou capillaires) sont aussi plus fragiles. Les bleus (ou ecchymoses) sont donc plus fréquents et peuvent apparaître après des chocs minimes,

  • la peau peut aussi être touchée avec un risque d’acné et une difficulté à la cicatrisation,

  • la cortisone a tendance à faire baisser les défenses de l’organisme contre les infections d’où une vulnérabilité aux infections locales et générales.

En cas d’abus ou de prise prolongée :

  • une fragilité des os (ostéoporose) peut aussi survenir au bout d’une durée de traitement prolongée,

  • un risque d’ostéonécrose,

  • une fatigue chronique,

  • une chute de performance,

  • une défaillance cardio-vasculaire pouvant aller jusqu’à la mort,

  • un risque majeur d’insuffisance surrénale pouvant conduire jusqu’au syndrome de Cushing.
     

Les corticostéroïdes peuvent aussi entraîner une dépendance physique.

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