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Pourquoi se doper ?

Les enjeux économiques du sport
 

Le sponsorisme est une grande source de revenus pour les sportifs grâce à la publicité, il a pour objectif d'améliorer l'image d'une marque et exige donc que l'image du sportif sponsorisé soit parfaite.

Ils essayent alors d'inciter les sportifs à améliorer leurs performances de manière licite ou illicite. Le sportif est soumis à une obligation, il doit avoir de bons résultats pour garder ses sponsors, il se comporte donc comme le salarié de son patron le sponsor. Le sportif a de plus en plus recours à des substances chimiques licites ou illicites pour pouvoir tenir face au stress, à la fatigue qu'elle soit physique ou mentale ou encore aux blessures pour qu'il n'ait plus de douleurs.

Conseiller un sportif à se doper est une stratégie qui ne dure pas longtemps car les sponsors veulent des résultats mais plus à n'importe quel prix, l'action des sponsors est donc plus dans le long terme : ils ne peuvent pas exiger une rentabilité immédiate mais doivent attendre parfois plusieurs saisons.

Ainsi, les sponsors veulent des résultats puisque la victoire est leur meilleur retour sur leur investissement.

Les médias, surtout la télévision, contrairement aux sponsors veulent développer l'incertitude du sport pour rendre le sport plus spectaculaire car cela attire plus de public, plus d'audience. De plus les médias sont un lieu de passage incontournable pour un athlète qui cherche la notoriété. Dans ce sens le dopage peut donc aider le sportif à attirer vers lui la couverture médiatique.

Le calendrier des sportifs déjà très rempli de compétitions est encore plus chargé dû aux médias qui créent de nouveaux et nombreux événements. Ce surmenage, souvent dénoncé, implique la plupart du temps le recours au dopage des sportifs pour qu'ils puissent tenir le coup.

Au contraire, le dopage est un point positif pour les industries pharmaceutiques, mais ça bien évidemment personne n'en parle. On entend juste dire qu'il y a une volonté de mettre en place un dispositif de collaboration entre l'industrie pharmaceutique et les autorités publiques, sous l'égide de l'agence mondiale antidopage (AMA), afin de renforcer la lutte contre le dopage.

 
L'attachement des sportifs à la victoire
 

Comme dit précédemment les sportifs cherchent à tout prix à atteindre une certaine notoriété. Cette notoriété passe notamment par les victoires acquises lors de compétitions majeures connues du grand public. La pression économique qui pèse sur le compétiteur l’oblige également à avoir les meilleurs résultats possibles. De plus on trouve également de nos jours et depuis l’invention du sport la notion de record. Une simple victoire sur une grande compétition sert à être reconnu mais ne suffit pas aux yeux de tous pour être le meilleur puisque pour l’être il faut battre les temps ou les scores des anciens athlètes eux aussi à la recherche de la notoriété. Avec l’avancée de la technologie les chronomètres sont de plus en plus précis et un athlète peut passer à côté d’un record pour quelques millièmes de secondes. Le dopage sera donc un moyen efficace pour combler les millièmes restants. Certains sportifs se découragent car ils s’entraînent énormément mais n’obtiennent pas de résultat tandis que les sportifs dopés glanent les trophées sous leurs yeux. Il y a donc également un esprit de concurrence qui rentre en jeu et les sportifs déchus auront donc intérêt à faire comme les autres s’ils veulent avoir l’espoir de pouvoir rivaliser avec eux et un jour remporter des compétitions qui leur feront connaître la notoriété tant attendu. Un autre paramètre peut entrer encore entrer jeu. Il s’agit de l’entourage de l’athlète : la famille, les proches, le club, les entraîneurs placent beaucoup d’espoirs en leur sportif. Celui-ci peut alors avoir peur de les décevoir et pour ne pas que cela arrive il va se doper pour augmenter ses chances de gagner et pour garder la confiance et le lien qui l’unit à son entourage.

Pour être le plus fort, le plus endurant, le plus rapide, il est donc très souvent nécessaire d’avoir recours à des produits illicites afin de se construire un panel de trophées et de médailles dont raffolent les champions. La performance doit toujours être supérieure à la précédente et ainsi de suite ce qui fait qu’aujourd’hui tant d’athlètes ont recourt à des méthodes illicites. Mais réfléchissons un peu et pensons à ce que disait Pierre de Coubertin : « l'essentiel est de participer Â», aujourd’hui plus aucun athlète de haut niveau ne semble se rappeler de cette phrase célèbre et on peut même avoir l’impression qu’ils l’ont transformé en « l’essentiel est de triompher Â» et par tous les moyens possible et imaginable.

 
Le dilemme du sportif
 

http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=REDP_182_0207

 

Dans cet article, l’auteur montre que la question du dopage entre 2 joueurs de même niveau est un exemple d’application du dilemme du prisonnier.

Le dilemme du prisonnier, énoncé en 1950 par Albert W. Tucker à Princeton, caractérise en théorie des jeux une situation où deux joueurs auraient intérêt à coopérer, mais où, en l’absence de communication entre les deux joueurs, chacun choisira de trahir l'autre . La raison est que si l’un coopère et que l'autre trahit, le coopérateur est fortement pénalisé. Pourtant, si les deux joueurs trahissent, le résultat leur est moins favorable que si les deux avaient choisi de coopérer.

En effet, étant donné les sommes d’argent importantes mises en jeu dans le sport de haut niveau, l’augmentation des performances grâce au dopage et le peu de contrôles, si les deux joueurs ne coopèrent pas, l’auteur montre qu’ils ont plus d’intérêts financiers à choisir le dopage. Pourtant, s’ils choisissaient de coopérer et de ne pas se doper, les gains seraient encore plus importants.

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