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Gros Plan sur la testostérone

Structure Moléculaire :

Formule chimique :

 C19H28O2

Mode d'action :

Cette hormone est capable d'entrer dans les cellules du muscle, de stimuler la production de protéine et d'empêcher l'élimination de l'excès de production. Résultat : les cellules se remplissent de protéines et le muscle gonfle.

Le deuxième effet dopant de la testostérone est celui de la stimulation de l'hématopoïèse, c'est-à-dire la fabrication des cellules sanguines. S'il y a plus de globules rouges pour amener l'oxygène aux cellules et récupérer le gaz carbonique, le muscle est plus longtemps oxygéné et récupère plus rapidement.

L'hormone entre dans la cellule en traversant la membrane cytoplasmique.

 

Elle se fixe à un récepteur intracellulaire spécifique, dans le cytoplasme, formant ainsi un complexe testostérone/récepteur. Ce complexe entre dans le noyau de la cellule musculaire.

 

Une fois dedans, il se lie à l'ADN, et le processus de transcription est stimulé, avec une augmentation de la quantité d'ARN messager formée. Ce dernier quitte le noyau et se lie à l'ARN ribosomique dans le cytoplasme.

Il s'effectue alors la traduction de l'ARN messager, et la synthèse protéique dans l'appareil de Golgi de la cellule.

L'apport supplémentaire de protéines va ainsi augmenter la taille de la cellule musculaire pour effectuer un effet anabolisant sur tous les muscles du corps.

Performances associées :

Une étude a été menée en 1996 sur la prise de testostérone et l'effet de sur la taille et la force des muscles.

Cette étude a été rapportée dans le journal New England Journal of Medecine "The effects of supraphysiologic doses of testosterone on muscle size and strength in normal man".

L'expérience a concerné 172 hommes, qui ont été réparti en 4 groupes de 43. Les 172 hommes ont reçu soit des injections de placebo ou soit des injections de 600 mg de testostérone chaque semaine pendant 10 semaines.

Les groupes réalisant de l'exercice physique étaient soumis à un entrainement trois jours par semaine.

Pour chaque homme, on a mesuré avant et après traitement, leur masse corporelle, le poids de leur masse maigre (déterminé par pesée hydrostatique), la taille de leurs muscles par IRM et la force musculaire de leurs bras et de leurs jambes par des exercices spécifiques de squats et de développés couchés (bench press).

Le résultat de cette expérience montre que le groupe d’hommes  soumis aux injections de testostérone, complétées par des exercices physique réguliers (GROUPE 4) a eu  les plus grandes augmentations de masse corporelle, de masse maigre, des tailles et force des triceps et quadriceps, alors que le groupe "placebo, sans exercice" (GROUPE 1) n'a pas ou peu  montré d'évolution.

 

Pour le groupe 4, la masse corporelle a augmenté de 8%,  la masse maigre a augmenté de 6 kg (soit 9%), la taille des triceps a augmenté de 500 mm2 (soit 11%),  la taille des quadriceps de 1200 mm2 (soit 14%). Entre le début et la fin de l’expérience, le groupe 4 a pu soulever des poids de 20 kg de plus en développé couché (soit 23% de plus environ) et presque 40 kg de plus en flexion sur jambe (soit 38% de plus environ).

Changement de la masse maigre et des muscles triceps et quadriceps

Evolution en pourcentage :

Cas de dopage :

L’athlète américaine Florence Griffith-Joyner fut soupçonnée de dopage aux stéroïdes anabolisants, mais aucun contrôle n’a jamais permis de la prouver. Elle a pris sa retraite sportive en1989, en pleine gloire et au moment où les contrôles antidopage surprises furent instaurés.

Elle a survécu à une crise cardiaque en 1988 à l’âge de 29 ans. Elle est décédée en 1998, à l’âge de 39 ans

Ces éléments confortent les lourds soupçons de dopage et illustrent les conséquences dramatiques que peut avoir le dopage sur la santé.

Elle détient toujours depuis 1988 les records du monde hors normes du 100 mètres (10 s 49) et du 200 mètres (21 s 34).

Dans le cas de dopage suspecté en haltérophilie, le contrôle réalisé en avril 2015 sur Praful Prithipaul a révélé la présence d’un agent anabolisant. Du Stanozolol a été trouvé dans l’échantillon d’urine du triple médaillé de bronze aux Jeux des îles de l’océan Indien.

Conséquences sur la santé :

A long terme, la testostérone de synthèse a des effets négatifs sur la santé.

Les doses de stéroïdes consommées par les athlètes sont considérées dangereuses par les professionnels de la santé car les doses utilisées dépassent de 2 à 200 fois la dose thérapeutique.

 

Selon la dose consommée, ces produits provoquent notamment l’apparition ou l’aggravation de l’acné, des tendinites, des maux de tête, des déchirures musculaires, des troubles hépatique voire le cancer du foie et des troubles cardiovasculaires pouvant entraîner le décès. Ils peuvent entrainer un changement de comportement social spectaculaire agressivité, irritabilité, accès de rage incontrôlables, anxiété, insomnie, dépression pouvant aller jusqu’au suicide, effet de manque…

 

Chez l’adolescent la prise d’anabolisants est responsable de l’arrêt de la croissance.

 

En fonction du sexe, d’autres effets secondaires peuvent aussi apparaitre:

  • Chez la femme : masculinisation se traduisant par l’apparition de poils (visage, seins, dos,..), de la mue de la voix et du corps, altération des caractères sexuels féminins (arrêt du cycle menstruel, développement anormal du clitoris, disparition quasi complète des seins) et durcissement de la peau.

  • Chez l’homme : ralentissement de la sécrétion naturelle de testostérone, troubles et diminution de la libido, impuissance, atrophie testiculaire, stérilité réversible ou non, gynécomastie (poussée des seins), cancer de la prostate

 

Enfin, les agents anabolisants peuvent entraîner une dépendance physique.

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